St-CHARLES

La gare St Charles est un lieu majeur à Marseille. Cette position s’accroit au fil des ans. En 2013, on compte 12 millions d’usagers annuels. Grand balcon sur la ville et en plein cœur du centre urbain, chose aujourd’hui très rare pour une gare TGV de cette ampleur, elle polarise autour d’elle toutes les lignes de transport de la ville et quelques universités proches.

 

Cependant, la gare ne joue pas le rôle de plateforme multimodale et d’agent de connexion et de développement que l’on pourrait espérer. Au contraire, sa position et le traitement de ses abords divisent et enclavent les quartiers déjà fragiles autour. Ses espaces publics sont de mauvaise qualité et laissent peu de place aux piétons forcés de courir entre les voitures afin de rattraper une correspondance de tram ou de bus quelques rues plus bas.

Le projet que dessine MOA en 2013 développe trois axes afin de répondre à ces problématiques.

 

UNE PLATEFORME MULTIMODALE AUX RÉFORMÉS

 Afin de répondre aux flux croissants de passages, l’agence propose de positionner la nouvelle gare souterraine prévue dans le projet de diamétralisation des rails. MOA l’imagine à cheval entre la gare actuelle et le square Léon Blum, là où se situent les lignes de tramways, pour le moment éloignées de Saint-Charles. L’îlot existant est en mauvais état mais il pourrait devenir le nouveau point d’articulation entre ces différents transports. Le projet de complexe culturel (cinéma, restaurants, salles d’exposition, etc.) prévu à la place de l’actuelle mairie de secteur viendrait alors injecter une nouvelle dynamique au quartier. Avec une sortie de la gare souterraine débouchant directement au pied du complexe, passagers en correspondance et spectateurs se croiseraient alors le temps d’une halte.

 

LA GARE, BALCON SUR LA VILLE

Au sein de la gare Saint-Charles, les actuels guichets d’accueil pourraient laisser place à un café. Ouvert sur le square Narvik, les voyageurs pourraient se désaltérer sur l’esplanade de la gare avec une vue imprenable sur la ville. En bas des escaliers, l’espace public pacifié permet de dérouler une seconde place en contrebas, spacieuse et atypique, pour attendre son taxi ou prendre le métro.

photographie prise depuis l'esplanade existante

UN QUARTIER D'AFFAIRE SUR LES RAILS

Plus qu’un simple mur, ce sont des kilomètres carrés de rails surélevés qui séparent les quartiers au nord du reste de la ville.

On pourrait imaginer des passerelles se déroulant au-dessus des voies ? C’est un lourd investissement pour de simples passages piétons. L’agence propose de rentabiliser ce foncier en construisant une superstructure au-dessus des rails. Un parcellaire de bureaux, de logements, espaces publics et commerciaux pourraient s’y développer et former un nouveau quartier d’affaires qui connecterait quartiers nord et sud.